Enquête publique sur le zonage de l'assainissement communal

Publié le par ecocitoyen





L'enquête publique permet de consulter et d'inscrire ses observations sur le zonage ( en ce qui nous concerne communal) des territoires de l'assainissement collectif ou non collectif.

Etre dans la zone d'assainissement collectif entrainent de suivre:


Les obligations

Le Code de la santé publique précise que "le raccordement des immeubles aux égouts est obligatoire dans un délai de deux ans après leur mise en service", et que "tous les ouvrages nécessaires pour amener les eaux usées à la partie publique du branchement sont à la charge exclusive du propriétaire" (art. L. 35-1). Si l'obligation de raccordement n'est pas respectée dans les délais fixés, l'usager court le risque de se voir infliger une pénalité pécuniaire : sa redevance d'assainissement peut être majorée sur décision du conseil municipal, dans la limite de 100 % de son montant initial. La commune, après mise en demeure, peut procéder d'office aux travaux nécessaires, aux frais du propriétaire, même sur le domaine privé. Si le bâtiment est desservi par un réseau unitaire, les eaux usées et les eaux de pluie doivent être rassemblées pour rejoindre les collecteurs publics. En cas de réseau séparatif, il incombe au propriétaire d'évacuer séparément eaux pluviales (en particulier venant des gouttières) et eaux usées. 

L'assainissement à la charge du consommateur


Le droit français met en œuvre le principe "pollueur payeur" pour tous les utilisateurs de l'eau, principe selon lequel les consommateurs doivent participer à la protection de la ressource puisqu'ils participent à sa pollution par le rejet de leurs eaux usées. Qu'il dépende d'un réseau d'assainissement collectif ou qu'il utilise une installation d'assainissement autonome, le consommateur supporte la charge de l'assainissement au coût du service rendu.

Qui paye la redevance ?

Le paiement du service d'assainissement par l'usager est institué par le Code des communes : il est couvert par la "redevance d'assainissement", dont le montant est fixé par la municipalité ou l'organisme intercommunal responsable. Cette "redevance d'assainissement" correspond à la rubrique "collecte et traitement des eaux usées" de la facture d'eau. Dans les deux ans qui suivent la mise en service du système de collecte des eaux usées, la redevance d'assainissement qui figure sur la facture d'eau est due par tout usager situé dans une zone d'assainissement collectif, qu'il soit ou non raccordé au réseau, du moment qu'il y a un réseau et qu'il y est raccordable.

L'assainissement sur la facture

La facturation de l'assainissement des eaux usées fait l'objet d'une rubrique distincte sur la facture d'eau. Elle est calculée sur la base de la consommation d'eau et comporte, parfois, également une partie fixe, qui correspond à l'abonnement. En outre, une redevance appelée "lutte contre la pollution" est perçue pour le compte des Agences de l'eau. Elle est notamment affectée au financement des équipements de collecte et de traitement. En 2000, la part "assainissement" représentait en moyenne 31 % de la facture d'eau (source DGCCRF). Le développement des ouvrages de collecte et de traitement constitue un facteur important de l'augmentation du montant de la facture.


Les bons gestes

Chacun peut participer à l'effort de dépollution des eaux usées en ayant les bons réflexes pour préserver l'environnement.


Il faut éviter de rejeter certains produits polluants dans les égouts, surtout s'ils ne sont pas encore reliés à une installation d'épuration. Si la commune est reliée à une station d'épuration des eaux usées, ces gestes de prévention évitent de compliquer les traitements de la pollution domestique et donc de les rendre plus coûteux. De plus, certains produits peuvent être dangereux pour le personnel travaillant dans les réseaux d'assainissement. Des systèmes de récupération de ces produits sont de plus en plus fréquemment mis en place dans les communes, renseignez-vous auprès de votre mairie. A défaut, apportez vos produits polluants dans une déchetterie.
Les rejets interdits

L'usager est tenu d'observer certaines précautions. Le réseau n'est pas destiné à recevoir les déchets domestiques. Les textes réglementaires sur l'assainissement prohibent l'évacuation de toute substance ou tout produit présentant un risque pour le personnel d'entretien des réseaux, susceptible de dégrader les installations d'assainissement ou d'en entraver le bon fonctionnement tels les hydrocarbures, les acides, les huiles de vidange, les cyanures, les substances toxiques ou inflammables, les médicaments, les sulfures... De même, les rejets de toute activité professionnelle exercée dans un immeuble d'habitation doivent faire l'objet d'un traitement spécifique, si leur composition diffère de celle des eaux usées domestiques.

source: lien vers le site

Pour plus de précisions lire le commentaire n°1

Publié dans Environnement

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J
Bonjour,<br /> <br /> Dans votre article sur l’assainissement collectif, une formulation malencontreuse (« Etre dans la zone d'assainissement collectif entraîne de suivre : ») pourrait faire penser aux blogger que les habitations situées en zone d’assainissement collectif subissent des contraintes réglementaires plus importantes que celles qui sont situées en zone d’assainissement non collectif. <br /> <br /> C’est une idée fausse.<br /> <br /> En effet, la directive européenne du 21 Mai 1991, relative au traitement des eaux usées permet, lorsque l'installation d'un système de collecte ne se justifie pas (parce qu'il ne présente pas d'intérêt pour l'environnement ou parce que son coût est excessif) de mettre en place des systèmes d'assainissement individuels, ou d'autres systèmes appropriés assurant un niveau identique de protection de l'environnement. <br /> <br /> Le terme « identique » est important et pour cause : dans la Haute vallée de la Gravona, une grande partie des installations individuelles (fosses septiques, réseaux de collecte de quartier privés…) sont, dans le meilleur des cas, non conformes à la réglementation en vigueur, dans le pis des cas, inexistantes, et ne garantissent donc pas une protection satisfaisante de l’environnement.<br /> <br /> D’autre part, selon le Code Général des Collectivités Territoriales (articles L 224-8 et 9), pour les zones non concernées par un réseau d’assainissement collectif, la commune doit mettre en place un Service Public d’Assainissement Non Collectif (SPANC).<br /> Ce SPANC, obligatoire, emploi un technicien. Il est chargé de la vérification de la conformité du dispositif d’assainissement individuel, mais aussi du contrôle de son entretien et de son bon fonctionnement : état des ouvrages, la ventilation et accessibilité ; bon écoulement des effluents jusqu’au dispositif d’épuration ; accumulation des boues à l’intérieur de la fosse ; réalisation périodique des vidanges ; entretien des dispositifs de dégraissage ; etc.<br /> <br /> En conclusion, conserver un assainissement individuel n’est avantageux que si votre installation est récente et aux normes. Autrement le raccordement au réseau collectif vous permettra d’éviter de lourds investissements de réhabilitation et de mise aux norme des votre installation individuelle, sans compter les frais courants qu’il faudra assurer pour son bon fonctionnement (vidanges…).<br /> <br /> Bien cordialement<br /> JDA
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